Bois et qualité de l'air
Chauffage au bois et qualité de l'air en Île-de-France
50kg de végétaux brûlés dans son jardin= 6 000 km parcourus par un voiture diesel récente = 3 semaines de chauffage d'un pavillon avec une chaudière bois performante (DRIEE, 2016)
En Île-de-France, c'est près de 800 000 ménages qui utilisent le chauffage au bois individuel soit près d'un ménage sur 6. Parmi ces utilisateurs, plus de la moitié (450 000) possède des appareils qualifiés de non performants, c'est-à-dire fortement contributeurs d'émissions de particules dans l'air et peu efficient au niveau énergétique. Il s'agit des foyers ouvert (265 000) et des foyers fermés d'avant 2002 (185 000) qui sont majoritairement utilisés pour l'appoint et le plaisir (source enquête BVA 2015).
Le remplacement des appareils anciens par des appareils performants de type Flamme Verte 7 étoiles ou équivalent est souhaitable. Il est également important que le combustible utilisé soit local et de bonne qualité afin de garantir les meilleures performances. L'entretien de l'installation dont le ramonage est aussi essentiel à la sécurité et à la durabilité de l'installation.
La règlementation interdit l'usage de foyers ouverts en mode de chauffage principal dans toute l'Île-de-France. Par contre son utilisation en appoint ou agrément est autorisé. Pour les foyers fermés, dans Paris, seuls des appareils performants voire très performants sont autorisés (source : arrêté préfectoral de décembre 2015).
Des mesures règlementaires ayant pour objet la réduction des émissions de particules existent pour les autres secteurs contribuant significativement à la pollution de l'air en Île-de-France comme les transports : aides incitatives au renouvellement du parc automobile, zones de circulation restreinte dans Paris etc.
Le choix du consommateur
Jusqu'à 30 fois moins d'émissions de PM10 : c'est le gain en émissions que permet un insert avec label Flamme Verte 5 étoiles par rapport à un foyer ouvert. Un foyer ouvert consomme 7 fois plus de bois qu'un foyer performant.
(DRIEE, 2016)
En tant que consommateur de bois de chauffage, il est important d'être conscient de l'impact du brûlage de bois bûche, notamment en foyers ouverts (cheminées) sur la qualité de l'air. En effet, contrairement à des systèmes modernes optimisant la combustion et le traitement des fumées, et fonctionnant aux granulés ou au bois déchiqueté ; le bois bûche est très émissif en particules fines. Il est donc de la responsabilité du consommateur de s'assurer qu'il brûle un combustible de qualité - charté Île-de-France bois bûche ou NF bois de chauffage - présentant un faible taux d'humidité.
Il est important d'utiliser du bois sec ayant un label de qualité reconnu afin de limiter la pollution aux particules.
Par ailleurs, installer un insert quand on utilise du bois de chauffage dans une cheminée (ou un foyer ouvert) permet d'augmenter les rendements de son installation (jusqu'à 7 fois) et de diminuer les émissions particulaires. Les inserts les plus performants font l'objet du label Flamme verte et des professionnels sont labellisés Qualibois pour l'installation de ces appareils.
Le Plan de Protection de l'Atmosphère (PPA)
Le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) est un document Etat-Région qui définit des objectifs à atteindre ainsi que les mesures (règlementaires) qui permettront de ramener les concentrations en polluants atmosphériques (NOx, PM etc.) à un niveau inférieur aux valeurs limites réglementaires.